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dimanche, 16 octobre 2016 09:30

Pump it to the max ! Jusqu’à l’échec, voire au-delà

Avez-vous déjà souhaité une chose dans votre vie au-delà du raisonnable ? Connaissez-vous ce sentiment de vouloir quelque chose intensément, par-delà tout, d’une envie, désir ou volonté sans faille ?

 

Si cela ne vous est jamais arrivé, alors votre panel émotionnel recèle encore de potentialité à découvrir ; pour les autres, vous souvenez-vous de ce qui s’est passé ? À moins que vous ne soyez en ce moment sujet à ce type de situation, laissez-moi vous résumer le topo. Vous avez lamentablement fini par échouer, ou magnifiquement par réussir ; mais ce qui est certain, c’est que vous avez lutté de toute votre âme ou de tout votre corps, noyautant votre esprit et votre motivation sur l’atteinte de votre but. Comme les choses fonctionnent rarement du premier coup, vous vous êtes impliqués, avez donné ce que vous avez de meilleur en vous, avez essayé, réessayé ; avez dû échoué, avez dû tombé ; mais vous vous êtes relevé, avez recommencé.

Dans ce contexte précis, comprenez-vous l’idée de « to the max » ; mais ne partez pas tout de suite, on va aller plus loin ; puis finir par parler sport, évidemment. Au risque de tomber dans un lieu commun, effectivement, on n’a rien sans rien et on n’obtient pas les choses sans se battre pour. Dans les séances de coaching, qu’elles soient personnelles, professionnelles ou sportives, cette citation fait souvent écho : « si tu fais ce que tu as toujours fait, tu obtiendras ce que tu as toujours obtenu et te sentiras comme tu t’es toujours senti ». Dans le contexte où vous souhaitiez quelque chose intensément, rappelez-vous, vous avez assurément « déraillé » à un moment ou à un autre, vous avez dû faire autrement, avez procédé d’une autre façon, au point de vous surprendre ou de surprendre les autres. Vous avez réinventé votre façon de faire, avez dû tenter de nouvelles approches.

« Tu ne traverseras jamais l'océan si tu as peur de perdre de vue le rivage », ces mots de Christophe Colomb décrivent bien à eux seuls la situation ; c’est en dehors de sa zone de confort que l’on avance, que l’on progresse et qu’on se développe.  Mais ce qui n’est pas clairement dit, est un secret de polichinelle, pour réussir il faut en fait commencer par échouer. Pas dans le but final, certes, mais dans le chemin, dans votre cheminement (au demeurant Christophe Colomb a échoué en n’arrivant pas là où il pensait, et son chemin n’était pas le bon pour y arriver, mais il ne le savait pas encore) pour atteindre cet objectif.

Le développement personnel, ce n’est pas viser une réussite, c’est expérimenter, s’expérimenter, se connaître et être prêt pour agir en adulte responsable et confiant face à un nombre incalculable de situations dont on ne connaît la teneur. Seul l’échec permet d’atteindre ses limites, de connaître des voies sans issues, et oblige à se remettre en cause, à procéder différemment, à essaimer.  

Vous l’aurez compris, l’échec doit être votre ami ! Un ami qui vous énerve dans ses répliques et son comportement ; un « pote » que vous pouvez même juger « con » (un con pote… hihihi), que vous vous avez envie de mettre dehors ; mais qui agit pourtant pour votre bien !

Ok, mais quel rapport avec le sport ?

Et bien nous allons tout simplement aller à la rencontre de ce pote à l’entraînement ! Il doit être votre partenaire d’entrainement, celui qui, s’il n’est pas toujours là, l’est la majorité du temps, toujours prêt à vous aider et à vous empêcher de stagner.

Avez-vous remarqué dans les salles de sport, ceux qui s’entrainent depuis des années, sont les plus assidus et ne progressent pas ?  Ils viennent vous parler, vous demander comment vous faîte ?  Parfois jaloux, ils vous assaillent de questions jugeant opportun de préciser qu’ils veulent progresser, mais sans prendre de protéines en poudre ou substances illicites, laissant sous-entendre que cela fait partie de vos options.

La bonne nouvelle (surtout pour moi, car je ne veux pas risquer ma vie), c’est que je ne prends absolument rien (Attention, pas d’amalgame, les protéines en poudre sont des produits résolument sains et ils amènent de vrais résultats. « Weight Watchers » les utilise à foison. Pour ma part, j’ai déjà goûté, mais ce n’est pas mon truc, je préfère les yaourts^^.). Si j’abuse d’une chose, en restant tout de même raisonnable, c’est de l’alcool (mdr !!) ; mais c’est néfaste pour une progression physique.

En réalité, quand on s’entraîne sans résultats visibles, c’est que l’on fait les choses mal. Les coachs sportifs sont très vigilants avec les débutants, ils leur montrent les mouvements, car ils savent mieux que quiconque les risques de blessure liés aux mauvais positionnements. Ensuite ils savent qu’un geste doit parfaitement être exécuté avant de pouvoir « charger », avant de monter dans les poids. En aucun cas ils n’inciteront un débutant à « taper » dans ses limites, le risque est beaucoup trop grand.

En revanche, après une certaine pratique, il est primordial de savoir aller « to the max ». Mais attention, je ne parle pas ici de poids (pour sûr qu’il faut également tester sa « charge max » pour savoir où on en est, mais cela fera l’objet d’un autre article), je parle d’aller taquiner l’échec, et même idéalement d’être en plein dedans voire au-delà ?

Mais ça veut dire quoi ?

Cela veut simplement dire que l’on ne s’arrête pas lorsque ça commence à être difficile, quand on commence à ressentir une douleur d’effort (à bien distinguer d’une blessure, où là, pour le coup, il faut arrêter net), cela veut dire qu’on continue, sans faille, que cela fasse mal ou non. Pour être plus précis, dans votre entrainement une fois que votre muscle est chaud et que vous avez monté dans les charges, le nombre de répétitions que vous faites doit correspondre à la limite de votre muscle pour cette charge. Vous aviez prévu 10 répétitions et voilà que vous en faites 12 ? Pas de soucis. Il vous reste encore de l’énergie ? Pas de problème continuez, jusqu’à votre limite, vous devez être en échec.

En échec, oui, mais pas celui de l’esprit.  Car c’est une chose assez commune, l’esprit lâche souvent le premier, c’est lui qui dira « c’est trop lourd », « je suis fatigué », « je n’en peux plus », alors qu’il vous en reste assurément sous le coude. Vous devez véritablement ressentir l’échec dans vos muscles, quand ils ne peuvent plus, pas vous !

Quand vous êtes à ce maximum, il est encore possible d’aller au-delà, d’aller chercher cette répétition ou ces deux répétitions qui vont tout changer, mais qui vont vous demander une volonté de fer. Arnold  Schwarzenegger, Terminator, Gouvernator, mais connu sous le nom du « chêne » dans le monde du bodybuilding, l’explique assez bien dans « Pumping Iron », un reportage sur son dernier titre Olympia : « trop de gens arrêtent trop tôt. Ce qui sépare les meilleurs des autres, ce sont ces dernières répétitions où trop de gens abandonnent ».

Mais comment va-t-on au-delà de l’échec ? Tout d’abord en se préparant mentalement AVANT d’effectuer la série où vous allez tout donner. Ensuite, à l’idéal, avoir un partenaire d’entrainement prêt à vous aider légèrement quand votre muscle n’en pourra plus. Vous vous entrainez seul ? Pas de problème, pour certains exercices on peut s’assister soit même (mais ne faites pas ça sous une barre pour les pecs, vous pourriez finir coincé). Faites par exemple le biceps d’un bras et quand vous êtes en échec, aidez-vous légèrement de votre autre main ! Ça peut marcher pour les épaules, le dos et même les abdos, les jambes en prenant appui au besoin. Préparez-vous, vous aurez mal, vous allez souffrir, vous retrouvez en enfer, mais votre corps, lui, aura compris le message : vous n’êtes pas là pour rigoler et il doit assurément s’étoffer pour encaisser votre charge de travail !

 

Lors de votre prochaine séance, rappelez-vous ces mots… PUMP IT TO THE MAX !!!