Le rêve… Une façon simplissime, agréable et douce, de métamorphoser au gré de ses désirs, aspirations ou idéaux une réalité qui ne mérite parfois d’autres qualificatifs que d’imparfaite, limitante, déconcertante, voire même décevante.
La réalité est implacable ; elle a cette capacité de pouvoir créer un fossé immense ; mille lieues ; entre ce que l’on peut parfois souhaiter et ce qu’il nous est possible de réaliser. Le concret est jalonné d’impondérables, appelons les hasards malheureux, qui viennent obscurcir la route vers nos objectifs et parfois nous en éloigner. Ce concret nous impose par ailleurs d’autres individualités, qui font la richesse de ce monde, mais dont les espoirs, volontés et ambitions sont autres que les nôtres et viennent aisément contrecarrer nos plans.
Le rêve éveillé est ainsi salvateur, c’est un rectificateur, un redresseur de torts, celui qui offre la possibilité de tordre le tangible pour le façonner temporairement et en pensée selon notre vision. Rêvasser nous apaise, permet de s’évader, d’idéaliser ; de transformer en chimère ce qui pour nous est de l’ordre de l’inaccessible, de l’utopie. Mais il revêt par là même une dimension de résignation et d’acceptation de la fatalité du réel ; trop haut, trop loin, trop fort… Hors de portée... Ce n’est pas un hasard si tant de personnes taisent leurs rêves, les oublient ou brisent leurs idéaux pour finir par s’éloigner de ce qu’ils ont toujours souhaité : le réel est un sous-jacent à la rêverie, il y est corrélé et se cache tapis dans l’ombre. Il a cette faculté incroyable de nous ramener à terre et de nous confronter à ce constat, parfois amer, qui met en exergue qui l’on est, ce qui nous définit en termes de qualités et de défauts mais également en termes de forces et de faiblesses. Il nous confronte à qui nous sommes et à nos propres limites ; ou du moins à qui nous pensons être et ce que nous tenons pour limites.
C’est ainsi, convaincu de l’échec de leurs rêves avant d’avoir commencé, que certains individus ne s’y aventurent pas, abandonnant le combat avant même d’avoir tenté la moindre action. D’autres se retrouvent prompts à abandonner à la moindre embûche, parce qu’in fine ils n’y ont jamais véritablement cru.
« Il n'y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l'accomplit » - René Char ; Poésies (1907-1988)
Certes, c’est leur définition première, les rêves font partie de l’imaginaire. Il est légitime de les considérer hors d’atteinte, de se contraindre à ne jamais tenter de les réaliser, comme il est légitime d’estimer ne pas les mériter ou de jauger le chemin long et compliqué et les obstacles impossibles à surmonter.
Pourtant certains semblent y arriver ; comme s’ils empruntaient nos rêves pour les réaliser, comme s’ils couvraient de succès ce qui pour nous est voué à l’échec. Condamné à les observer, on s’essaie parfois à les singer, mais les résultats semblent ne pas venir, y aurait-il un secret ?
Effectivement, secret il y a et il est on ne peut plus simple ; il se nomme action. L’action est la véritable mère de tout changement ; et elle vient de concert avec la motivation et la volonté. L’action est comme le moteur, la mécanique et ses engrenages qui font passer d’un état à un autre. La motivation s’appréhende alors comme l’étincelle qui initie le mouvement tandis que la volonté comme l’huile qui évite à la machine de se gripper.
Non, tous les rêves n’existent pas pour siéger dans notre tête ou pour se contempler sur du papier glacé en estimant que seuls d’autres peuvent y arriver. Ils sont parfois atteignables, à notre portée, mais encore faut-il agir et surtout faire l’action persister.
« Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve une réalité. » - Antoine de Saint-Exupéry ; Cahiers de Saint-Exupéry (1900-1944)
C’est la même rengaine : une chance, une vie, une occasion, une opportunité ; celle d’être qui vous voulez et de ressembler à ce que vous souhaitez. Ce n’est nullement au crépuscule de votre vie, à l’heure des remords et autres regrets que vous pourrez mener des actions structurantes pour votre vie. Si vous avez des rêves, embrassez-les. Ne perdez pas de vue ce que vous souhaitez réellement, car le succès n’est pas l’apanage des autres… Il dépend grandement de vous.
Ceci mérite nuance. Certains rêves sont effectivement impossibles, d’autres peuvent vous mener dans des écueils où vous pourriez vous perdre et insister avec une frénésie vous menant directement au désespoir. Le « lâcher-prise » est cousin de l’action, il est de la famille du développement personnel ; de même que la circonspection. Ce sont des armes qui permettent de clarifier, calibrer, réétalonner ou abandonner des objectifs, mais ils permettent aussi d’ordonnancer et identifier parmi les autres ces rêves qui vous tiennent à cœur et sont de l’ordre du possible. Reste alors à croire en vous et d’aller les chercher !
Le parcours ne sera pas simple, c’est garanti. Tenter de réaliser un rêve mène de facto à des obstacles, des échecs, de la souffrance et assurément une pléthore de déception. Entre une possible pointe de jalousie envers ceux qui y arrivent et un dégoût de nous même pour notre propre finitude, le doute fera partie du jeu, avec sa dose de démotivation, le sentiment et parfois la peur de ne pas y arriver. Ça sera alors le moment d’insister là où tant abandonnent.
Car nous avons tous de multiples ressources, un énorme potentiel qui n’attend qu’à être exploité, pour peu qu’on n’hésite pas à retrousser les manches et passer à l’action plutôt que de tergiverser en réflexion, palabres et autres fausses excuses. Oui, chaque être humain peut être extraordinaire s’il a foi en ses capacités et qu’il se met à réaliser.
« Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement. » - Martin Luther King (1929-1968)
Ramené au domaine du développement corporel, il s’agit de passer à l’action dès maintenant. Ne pas attendre demain, ne pas retarder ce moment de faire, ne pas temporiser pour une raison ou pour une autre. N’espérez pas seulement avoir le corps de vos rêves, fabriquez-le plutôt pièce par pièce ! Projetez-vous à la plage ou dans ces moments où votre corps ne vous plaît peut-être pas et demandez-vous si c’est véritablement ce que vous méritez, si vous ne valez pas mieux, si vous ne pouvez être mieux. Si votre apparence ne vous satisfait pas, vous êtes responsable d’initier votre propre changement. Halte aux songes, stop à l’attentisme ou à l’hésitation, mettez-vous à l’action, maintenant !
Il ne s’agit évidemment pas de faire n’importe quoi, inscrivez-vous dans une salle de sport, faites de la gym, appel à un coach sportif, trouvez une activité physique qui vous mettra en mouvement et commencez à surveiller votre alimentation. Réalisez que vous méritez d’avoir un corps en adéquation avec qui vous êtes et ce que vous véhiculez. Mais avant tout, soyez patient et n’abandonnez pas trop tôt.
Des obstacles, il y en aura. Vous ne progresserez assurément pas aussi vite que vous le souhaiterez, transformant ce que vous avez imaginé en jours, en mois et parfois des années. Vous ne perdrez par exemple pas de poids de la façon dont vous l’auriez imaginé ou vous ne développerez pas vos muscles de la façon dont vous l’aviez souhaité. En maigrissant, peut-être vous retrouverez-vous avec des problématiques de laxité de la peau ou de zones récalcitrantes, peu irriguées comme la cellulite. En vous musclant, peut-être devrez-vous affronter des problèmes de dissymétrie musculaire, certains muscles seront plus puissants et développés que d’autres vous menant vers l’insatisfaction ou pire des blessures. Les blessures, parlons-en, vous en aurez parfois ; mais vous serez surtout souvent meurtri, entre la sensation de faim en cas de régime et de courbatures en cas d’entrainement intensif.
Mais toute cette quête en vaut la peine, confiance et estime de soi nous attendent sur le chemin.
« Prenez soin de votre corps, c’est le seul endroit où vous êtes obligés de vivre » - Jim Rohn (1930 -2009)